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Les nouveaux articles que nous écrirons seront désormais mis en ligne sur bestrema.fr. Les anciens articles qui ont déjà été publiés ces deux dernières années resteront à votre disposition sur Combien ça porte. Nous vous remercions d'avoir suivi ce blog, et nous remercions tout particulièrement les lecteurs qui ont partagés avec nous leurs observations sur les structures des monuments anciens.


22 mars 2014

Balcons - Paris - Consoles en pierre

1 Les balcons en encorbellement - exemples parisiens

1.1 Introduction

Le balcon en encorbellement est un des éléments architecturaux le plus marquant des façades sur rue des édifices à Paris. Eléments récurrents des façades des immeubles haussmanniens au XIXe siècle, les balcons en encorbellement ont fait leur apparition à Paris environ 300 ans plus tôt, vers 1640-1650. Nous présentons dans cet article un corpus d'une cinquantaine de balcons construits entre 1636 et 1830. Ces balcons se trouvent aujourd'hui majoritairement sur les quais de Seine, et plus particulièrement sur l'Ile-Saint-Louis. Le fait que Louis Le Vau [1612-1670] ait "suggéré que toutes les maisons de ce côté [quai de Béthune] de l'île Saint-Louis en bordure de la Seine soient ornées de beaux balcons" n'est peut-être pas un hasard (Hillairet 1956). Le quai de Béthune était ainsi appelé jusqu'au XVIIIe siècle le quai des Balcons (Marrey 1989).
Balcon du 19 quai de Bourbon à Paris
Hôtel de Jassaud, 19 quai de Bourbon - 1642

Les exemples de balcons en encorbellement que nous allons donner viennent compléter ceux déjà réunis concernant les balcons à Palerme, et les balcons de Corse du Sud. Ces exemples, de divers lieux et époques, font partie d'une recherche que nous menons actuellement sur les systèmes constructifs en encorbellement. Ils serviront de corpus de référence pour étudier la typologie des balcons et leur stabilité dans le cadre d'un prochain article.

Les balcons à Paris sont innombrables. Nous avons choisi de limiter nos exemples aux balcons les plus anciens, et à ceux qui sont visibles depuis la rue. De plus, ce premier article concerne uniquement les balcons à console en pierre, un second article sera publié concernant les balcons à console métallique, moins nombreux à Paris mais peut-être encore plus dignes d'intérêt, en raison de la rareté des structures porteuses du XVIIe et XVIIIe siècle construites entièrement en fer. Il se peut que quelques consoles métalliques, travesties en consoles en pierre par l'emploi d'un corps d'enduit se soient glissées parmi les balcons présentées ici. Nous verrons dans un prochain article sur les balcons métalliques le cas de telles consoles.

1.2 Questions de méthode - choix des balcons, et datation

Le fil conducteur de ce blog étant l'étude de la stabilité des constructions anciennes et l'histoire de la construction, nous passerons sous silence les garde-corps, ouvrages de serrurerie ou ferronnerie qui sont parfois appelés eux-même balcons dans la littérature. De même, les balcons qui ne sont pas en encorbellement ne seront pas présentés ici.

La liste de balcons donnée ici n'est pas exhaustive. Comme nous n'avons retenu que les balcons sur rue, choix pratique pour les illustrations, les balcons donnés ici ne sont peut-être pas représentatifs de l'ensemble des balcons anciens à Paris. Par exemples les balcons d'hôtel particulier présentés ici correspondent à ceux dont le bâtiment principal possède une façade sur rue. Les hôtels particuliers entre cour et jardin ne sont pas dans ce cas. Les balcons sur cour (Hôtel Matignon, Hôtel de Noirmoutier, etc.), ou sur jardin (Hôtel de Soubise, Hôtel d'Evreux, Hôtel Biron, etc.) ne sont pas représenté dans les exemples donnés ici.

Les dates indiquées pour chaque exemple de balcon correspondent en réalité aux dates de construction des édifices, et donc pas nécessairement à la date de construction des balcons eux-même. Si la date de construction du balcon est connue avec certitude, cela est précisé explicitement, mais c'est malheureusement rarement le cas. Les deux sources principales pour les datations des édifices et des balcons sont Connaissance du vieux Paris de Hillairet (1956), et la base de donnée Mérimée pour les édifices (ou balcons seuls parfois) classés ou inscrits aux Monuments Historiques. L'histoire de l'architecture privée parisienne a fait l'objet de nombreuses études depuis la publication du livre de Hillairet en 1956, et il est possible que les nouvelles découvertes explique des décalages entre les dates données ici et les dates donnée dans des sources plus récentes. Lorsque le balcon, la façade ou l'édifice est classé ou inscrit aux Monuments Historiques, nous indiquons sa notice sur la base de donnée Mérimée (lien du type PA00000000 dans la suite).

Nous n'avons pas essayé de dater par nous même ces balcons en référence à leur ornementation. Dans quelques cas nous avertirons le lecteur lorsque la date de construction de l'édifice est manifestement bien antérieure au balcon. L'utilisation des connaissance des styles des gardes-corps permettrait peut-être de préciser un peu les datations, tout en étant sujet aux évidentes limites des réemplois, mise au goût du jour, restaurations et imitations.

1.3 Redécouvrir les balcons en encorbellement

Les exemples réunis ici sont l'occasion de se poser quelques questions sur leur évolution structurelle, tant du point de vue individuel (réparations et restaurations subis par chaque balcon) que du point de vue collectif (évolution de la taille des consoles, de leur saillie, de leur position par rapport aux trumeaux des étages, de l'épaisseur des dalles, de l'importance des clés d'arcs).

Nous pouvons mentionner ici quelques observations, qui si elles ne peuvent tenir lieu de vérité générale, permettent de mettre les exemples donnés ci-dessous en perspective. Ainsi l'épaisseur moyenne des balcons les plus anciens (XVIe et début XVIIe) semble inférieur à l'épaisseur des balcons les plus récents de nos exemples (début XIXe). Des barres métalliques sont fréquemment visibles sous les dalles des balcons, tels celles que l'on trouve dans la littérature du XVIIIe siècle concernant ces balcons (voir fig V. de Blondel et Patte 1777 ci-dessous). Ces barres ne sont donc pas nécessairement des renforts, mais peut-être dans certains cas des dispositifs constructifs d'origine. Les dalles ont parfois été remplacée entièrement, des fois en béton ou ciment armé (voir exemple du 32 rue Saint-Antoine ci-dessous). Les consoles, initialement positionnées au droit des trumeaux sur les exemples du XVIIe, peuvent être placée au niveau des clés des arcs (voir exemple du 82 rue François-Miron). Le développement des cartouches ornant les clés d'arc peut même faire penser à des consoles secondaires d'un point de vue stabilité (remarque à prendre avec beaucoup de précaution, car nous n'avons pas connaissance de l'appareillage).
Linteaux de fer pour soutenir la tablette du Balcon, gravure de Blondel et Patte 1777
"linteaux de fer pour soutenir la Tablette du Balcon"
d'après Blondel et Patte 1777 - scanné par la BNF

Dalle de balcon en béton ou ciment armé, 32 rue Saint-Antoine à Paris
32 rue Saint-Antoine - dalle en béton ou ciment armé

2 Balcons au XVIIe - 1636-1700

2.1 Les premiers balcons 1636-1660

Hôtel Mélusine-Lusignan, 6-8 rue de Valois. Selon Hillairet (1956), la construction du bâtiment "date de l'époque à laquelle le cardinal de Richelieu fit les acquisitions nécessaires à la création et à l'agrandissement de son Palais-Cardinal (Royal)". Hillairet précise en 1997 que le balcon date de 1636.
Les consoles sont centrées sur les trumeaux. La dalle du balcon semble plus épaisse que les dalles des autres balcons de la même période. Les consoles ne possèdent qu'un enroulement supérieur, et sont ornées d'une tête de lion en partie basse. La face avant est ornée d'écailles.
Le balcon et ses consoles sont spécifiquement inscrits à l'ISMH (PA00085966 et PA00085967).
Balcon à console à tête de lion, 6 rue de Valois à ParisConsole à tête de lion, 6 rue de Valois à Paris
6-8 rue de Valois - balcon de 1636

7 quai d'Anjou, balcon construit en 1642 pour Jacques Brébart, marchand de fer à Paris (Gérard 1999). Les consoles sans ornement sont placées sur les trumeaux. Les claveaux de l'arc du portail forment encorbellement pour porter la dalle. La travée centrale présente probablement la disposition d'origine, avec une dalle assez fine, tandis que les sur-épaisseurs des dalles des deux travées latérales masquent probablement un renfort récent, par profilé métallique ou dalle en béton armé.
Balcon du 7 quai d'Anjou à Paris
7 quai d'Anjou - 1642

Hôtel Hesselin (ou Hasselin), 24 quai de Béthune, construit en 1642 par Louis Le Vau, et détruit en 1935. Une plaque indique aujourd'hui : "Ici s'élevait l'Hôtel Hesselin, prévôt des marchands, construit en 1642 par Le Vau, architecte du roy, siège de l'annonciature en 1713, porte de Le Hongre.". Les consoles en pierre sont placées au centre des trumeaux. Dalle de faible épaisseur, sous laquelle on devine des fers plats portant entre les consoles. Le balcon métallique donnant sur la rue Poulletier semble être un ajout postérieur pour prolonger le balcon sur l'angle. Un balcon métallique assez similaire (consoles métalliques, position dans l'angle) est visible à l'angle entre le quai de Béthune et la rue de Bretonvilliers (Hôtel du maréchal de Richelieu - voir prochain article concernant les balcons métalliques).
Balcon de l'hôtel Hesselin 24 quai de Béthine à Paris, aujourd'hui disparu, photo de Atget de 1906
Hôtel Hesselin aujourd'hui disparu - 1642
Atget 1906 - scanné par la BNF (1908 selon INHA)

Hôtel d'Aumont, rue de Jouy. Hôtel construit de 1644-1648 par Le Vau, puis remanié par Mansart vers 1656 (Hillairet 1956). Une gravure de Marot (avant 1659) et un dessin de Israel Silvestre du milieu de XVIIe siècle (reproduit dans Gady 2011) représentent un balcon, cependant chacune de ces représentations inclut un garde-corps à balustre. Il est possible que le premier balcon avec garde-corps en pierre ait été remanié avec garde-corps en fer vers 1656, cependant ce ne sont que des hypothèses.
Balcon à une seule travée, avec dalle de faible épaisseur portée par deux consoles élancées. Les consoles ont une face galbée à deux glyphes, avec deux gouttes en pied, et elles ne portent pas d'enroulements.
Balcon sur jardin de l'hôtel d'Aumont à Paris Gravure de Jean Marot de la façade avec balcon de l'hôtel d'Aumont
Balcon sur jardin de l'hôtel d'Aumont - 1644-1648 remanié vers 1656 (hypothèse)
gravure de Jean Marot avant 1659 - scanné par l'INHA

Hôtel de Mayenne (ancien hôtel de Damville), 21 rue Saint-Antoine. La façade sur la rue Saint-Antoine est construite entre 1606 et 1609. Les balcons n'apparaissent pas sur une estampe du début du XVIIe siècle reproduite par Gady (2011). Les balcons auraient étés construits dans les années 1645-1650 (source : structurae.info). Il existe une photo de Atget où les consoles sont peintes en noir pour les fondre dans la devanture de la boutique fin XIXe siècle.
La dalle semble être composée de deux dalles monolithe portant entre les consoles. Les consoles sont placées sur les trumeaux. Elancées, elles possèdent une face galbée, avec une goutte polygonale en pied, et ne possèdent pas d'enroulement.
La façade sur rue est classée aux Monuments historiques (PA00086305)
Balcon de l'hôtel de Mayenne
Un des deux balcons de l'Hôtel de Mayenne - 1645-1650

Hôtel Nicolas de Jassaud, 19 quai de Bourbon sur l'île Saint-Louis, construit en 1642 (selon la base Mérimée) ou 1650 (selon Hillairet 1956). Contrairement aux autres quais de l'Ile-Saint-Louis, il reste aujourd'hui relativement peu de balcons anciens sur le quai de Bourbon. Outre le balcon du 19, on trouve des balcons au 31, au 33 quai de Bourbon et au 7 rue Jean du Bellay (qui fait l'angle opposé au 33 avec le quai de Bourbon), cependant ces immeubles sont du XIXe siècle (voir infra 31 quai de Bourbon).
Le balcon de l'hôtel de Jassaud est composée de quatre consoles placées à l'aplomb des trumeaux de l'étage. Ils portent des barres de fer qui supportent (ou soulagent) une dalle en pierre assez fine. Les consoles sont actuellement peintes. Il n'est pas impossible que ces consoles soient des consoles métalliques enduites.
Le balcon du 19 quai de Bourbon est classé aux Monuments Historiques depuis 1993 (PA00086291).
Voir photo actuelle ci-dessus dans l'introduction.
Balcon de l'hôtel de Jassaud quai de Bourbon à Paris, photo de Atget vers 1900
Hôtel de Jassaud - 1642
Photo Atget vers 1900 - scanné par l'INHA - voir également 2

Hôtel Lefebure (ou Lefeuve) de la Malmaison, 20 quai de Béthune sur l'île Saint-Louis, construit par Louis Le Vau en 1645 (Hillairet 1956). Le balcon du 22 est semblable et construit à la même date que celui du 20 quai de Béthune.
Ces deux balcons sont des balcons à une seule travée, avec deux consoles élancées placées de chaque côté de la porte cochère. Les consoles possèdent un enroulement à volute supérieur de taille bien plus importante que l'enroulement inférieur. Les décorations en pied de console (masques pour le 20), sur la face avant de la volute (ornée d'écailles pour le 22), et des gardes corps métalliques distinguent ces deux balcons l'un de l'autre.
Les dalles sont assez fines, et les traces portées sur les faces inférieures indiquent que ces dalles ont été reprises récemment, probablement à l"aide de renforts collés à la résine époxydique. La trace d'une probable ancienne agrafe métallique est visible sur la face avant de la dalle. Les consoles du balcon du 20 semblent avoir fait l'objet de greffes.
Le balcon du 20 est inscrit à l'ISMH (PA00086299).
Balcons du 20 et 22 quai de Béthune à Paris Balcon du 20 quai de Béthune à Paris
20 et 22 quai de Béthune - détail du balcon du 20 - 1645

Balcon du 22 quai de Béthune à Paris, photo de Atget 1902Balcon du 22 quai de Béthune à Paris
22 quai de Béthune - 1645
Atget 1902 - scanné par la BNF - voir également 2 et 3

Hôtel de Beauvais, 68 rue François-Miron, "Hôtel particulier construit en 1655 par Antoine Lepautre, premier architecte du Roi. Modifications au 18e siècle pour la famille Orry par Robert de Cotte, puis l'architecte Beausire (1730). Au 19e siècle, l'hôtel est transformé en immeuble de rapport avec surélévation de la façade sur rue" (source : base Mérimée). Les balcons latéraux ont disparus sur les photos de Atget vers 1900-1910. Ils ont donc été recréés au XXe siècle, ainsi que le garde-corps à balustres en pierre du balcon central.
Les balcons font partie de la façade d'origine de l'hôtel. Une gravure de 1665 de Jean Marot représente une scène de 1660 où les balcons sont visibles : "Pour voir l'entrée dans Paris du jeune Louis XIV et de la nouvelle reine Marie-Thérèse, la Cour s'était massée aux balcons  de l'hôtel de Beauvais. Ces balcons eux-mêmes sont des nouveautés du milieu du siècle" (Pérouse de Montclos 1995).
Le balcon central est porté continuement par la voussure du porche. Les balcons latéraux sont portés par deux consoles centrés sur les trumeaux. Les mascarons qui ornent les linteaux sous les balcons latéraux ne sont pas en contact avec la dalle, contrairement aux clés de voûte ornées que nous verrons plus bas dans les exemples du XVIIIe siècle. Ces trois balcons peuvent sembler assez lourds, en raison des garde-corps à balustres en pierre, et surtout par l'épaisseur de la dalle, bien plus importante que pour les autres exemples du XVIIe siècle.
L'hôtel est classé aux Monuments Historiques (PA00086277).
Balcons de l'hôtel de BeauvaisBalcons de l'hôtel de Beauvais avec restauration, photo de Atget vers 1900
Hôtel de Beauvais - 1655
Atget vers 1900 - scanné par la BNF - voir également BNF2

Gravure de la façade sur rue de l'hôtel de Beauvais, par Jean Marot
Hôtel de Beauvais- gravure de Jean Marot (avant 1659)
scanné par la BNF

Hôtel de Lauzun, 17 quai d'Anjou, "Il est construit entre 1650 et 1658 par l'architecte Louis Le Vau et décoré par les peintres Le Brun, Bourdon, Patel et Lesueur." selon base Mérimée. Marrey et Gérard indiquent que le balcon a été construit en 1657 (1989, 1999).
Une photo qui montre la grille du balcon une fois déposée est accessible parmi les documents relatifs à l'hôtel de Lauzun sur la base Mérimée : PA00086297
Balcon de l'hôtel de Lauzun 17 quai d'Anjou à ParisConsole du balcon de l'hôtel de Lauzun 17 quai d'Anjou à Paris
Hôtel de Lauzun - 1657

2.2 Légèreté des balcons particuliers

Les balcons réunis dans cette partie, tous situés quai d'Anjou, possèdent des consoles élancées de dimensions similaire, peu ornées.

11 quai d'Anjou, hôtel du 17ème siècle (Hillairet 1956). Quatre consoles à triglyphe, à face galbée sans enroulement, surmontée d'un tailloir avec table rentrante sur la face avant. Les faces latérales de la console sont ornées de glyphes horizontales. Deux gouttes en pied de console. Ces consoles principales sont accompagnées de petites consoles secondaires situées à l'aplomb des baies.
Balcon du 11 quai d'Anjou à Paris
11 quai d'Anjou - 17ème siècle

13 quai d'Anjou, hôtel du 17ème siècle (Hillairet 1956). Deux consoles à face galbée sans enroulement, nues, surmontée d'un tailloir, et avec deux gouttes en pied. Deux barres métalliques portent entre les consoles sous la dalle
Balcon du 13 quai d'Anjou à Paris
13 quai d'Anjou - 17ème siècle

27 quai d'Anjou, hôtel du 17ème siècle (Hillairet 1956). Quatre consoles à face galbée sans enroulement, nue, et avec deux gouttes en pied. L'absence de mouluration de la dalle pourrait indiquer une dalle en béton ou ciment armé, substituée à la dalle en pierre d'origine.
Balcon du 27 quai d'Anjou à Paris
27 quai d'Anjou

2.3 Balcons dont la datation est mal connue

Nous donnons ci-dessous les balcons appartenant à une édifice construit au XVIIe siècle, mais dont la date de construction des balcons eux-mêmes est mal connue.

1 place de Valois. Ce balcon surmonte l'entrée d'un passage couvert du Palais Royal menant à la cour d'honneur (où ont été installées les colonnes de Buren). Il serait du 17e siècle selon la notice de la base Mérimée. Le Palais Royal a subit des incendies répétés au XVIIIe siècle, suivit de grandes campagnes de reconstruction et/ou d’aménagements, il est donc possible que ce balcon ait été entièrement reconstruit.
Les consoles sont centrées à l'aplomb des trumeaux. La travée centrale est plus large que les travées gauche et droite. La clé de l'arc du porche est ornée d'un cartouche à tête de lion, qui créé une saillie nette sous la dalle du balcon. Les consoles ne possèdent qu'un enroulement supérieur. Elles sont surmontées d'un tailloir. Un petit motif décoratif est placée sous le pied de la console.
Le balcon est inscrit à l'ISMH en 1928 (PA00085966)
Entrée du Palais Royal par la rue de Valois, photo de Atget 1906Balcon sur l'entrée du Palais Royal par la rue de Valois à Paris
Entrée du Palais Royal par la rue de Valois - XVIIe siècle
Atget 1906 - scanné par la BNF

6 rue des Saints-Pères, hôtel Pidou de 1640 (Hillairet 1997). Façade échafaudée en mars 2014. Appelée maison Garnier début XXe siècle par Atget "Façade de la maison Garnier, Rue des Saints Pères"
Quatre consoles à têtes de lion.
Le balcon est spécifiquement inscrit à l'ISMH (PA00088784).
Balcon avec consoles à tête de lion du 6 rue des Saints-Pères à Paris vers 1900, photo de Atget
Hôtel Pidou, 6 rue des Saints-Pères
Photo Atget vers 1900 - scanné par l'INHA

13 quai Voltaire, Hôtel de 1660 (Hillairet 1956). Le balcon est peut-être postérieur à la construction de l'hôtel, il pourrait s'agir d'un balcon du début du XVIIIe siècle.
Le balcon est composée d'une seule travée, portée par deux consoles. La clé de l'arc du porche sous le balcon est ornée d'un cartouche avec une tête de femme, dont la saillie sur le nu du mur est trop faible pour contribuer à la stabilité de la dalle. La dalle est renforcée par des consoles et une barre de fer.
Balcon du 13 quai Voltaire à Paris
13 quai Voltaire - 1660

Ancien hôtel Rambouillet de la Sablière, ou hôtel Clairambault. Bâtiment peut-être antérieur à 1635 (Hillairet 1956). La date des balcons n'est pas connue, le garde-corps est mentionné par Gérard dans la partie consacrée au style Louis XIV (p99).
L'élévation est inscrite à l'ISMH (PA00086035).
Balcon du 2 rue Vide-Gousset à Paris
Hôtel Rambouillet de la Sablière, ou hôtel Clairambault - XVIIe siècle
2 rue Vide-Gousset - 1 rue d'Aboukir

4 rue La Feuillade. Hillairet 1997 : "Vestiges de l'ancien hôtel du Maréchal de La Feuillade. Balcon." Immeuble construit probablement après 1685 (percement de la rue) et 1691 (mort du Maréchal de France François d'Aubusson, duc de La Feuillade).
Façade et toiture inscrites à l'ISMH (PA00086064).
Balcon du 4 rue La Feuillade à Paris vers 1900, photo de Atget
4 rue La Feuillade
Photo Atget vers 1900 - Bibliothèque des arts décoratifs

32 rue Saint-Antoine, balcon datant de Louis XIV (Gady 2002). Voir également le détail de la dalle à l'angle (photo supra), qui révèle les armatures d'une dalle en béton ou ciment armé. Garde-corps mentionné dans Gérard 1999 p86. Les consoles présentent deux enroulements à volutes, l'enroulement inférieur étant beaucoup moins développé que l'enroulement supérieure. La face avant de l'enroulement supérieur est orné d'écailles.
Balcon du 32 rue Saint-Antoine à ParisConsole avec deux enroulements à volutes, du balcon du 32 rue Saint-Antoine à Paris
32 rue Saint-Antoine

43 quai de Bourbon, construit en 1658.  Hillairet précise que la façade est XVIIe, et note cependant le "balcon à console rocaille" (1997). Par ailleurs, on peut noter le garde-corps en corbeille. Le balcon serait donc un ajout ou une modification postérieure au XVIIe siècle.
Ce balcon est situé au 4ème étage (ou au 3ème si on considère un entresol), alors que la plupart des balcons présentés dans cet article sont situés au 1er étage éventuellement au dessus d'un entresol. Cette situation semble incongrue pour un balcon ancien.
L'absence de mouluration de la dalle indique probablement une substitution par une dalle en béton ou ciment armé.

Façade du 43 quai de Bourbon à ParisBalcon du 43 quai de Bourbon à Paris
43 quai de Bourbon - 1658 - XVIIIe siècle pour le balcon ?

99 rue du Bac, construit fin du XVIIe siècle (Hillairet 1956). Dalle assez fine, actuellement renforcée à l'aide de deux petits corbeaux métalliques. Balcon présentant une saillie assez faible.
Balcon du 99 rue du Bac à Paris, photo Atget vers 1900Balcon du 99 rue du Bac à Paris
99 rue du Bac
Photo de Atget vers 1900 - scanné par la Bibliothèque des arts décoratifs

Hôtel Girardin de Vauvray, 50 rue de Turenne, construit seconde moitié du XVIIe siècle (Guide du patrimoine 1994). Consoles sans enroulement, à face galbée, surmontée par un tailloir et ornée de 3 gouttes en pied. Balcon à faible saillie.
Balcon du 50 rue de Turenne à Paris
50 rue de Turenne - seconde moitié du XVIIe siècle

Balcon du 50 rue de Turenne à Paris
50 rue de Turenne
Photo Atget vers 1900 - Bibliothèque des arts décoratifs

2.4 Balcons métalliques enduits

Il n'est pas toujours facile de repérer depuis le sol d'une part les consoles en pierre, et d'autre part et les consoles métalliques enduites pour leur donner un aspect de consoles en pierre. Si l'absence complète de mouluration, ou la texture des faces de la consoles peut être une indication, il n'existe pas de règle générale pour les distinguer. Nous verrons dans un prochain article le cas des consoles métalliques.

30 quai de Béthune, hôtel construit en 1640 (Guide du patrimoine), mais dont la façade date de 1672 (Hillairet 1956). Consoles métalliques visibles, apparemment décorées en fausses pierres aujourd'hui.
Balcon du 30 quai de Béthune à Paris, photo de Atget en 1908Consoles du balcon du 30 quai de Béthune à Paris, photo de Atget en 1908Balcon du 30 quai de Béthune à Paris
Balcon 30 quai de Béthune
Atget 1908 - scanné par la BNF 1 et 2 - voir également INHA

34 quai de Béthune, Hôtel construit en 1640 (Hillairet 1956).
Probables consoles métalliques enduites
Balcon du 34 quai de Béthune à Paris
34 quai de Béthune

3 Balcons au XVIIIe, avant 1770

Nous avons trouvé parmi les balcons du XVIIIe siècle de nombreux balcons correspondant à une même typologie. Ce sont des balcons à une seule travée située au dessus du portail cintré de l'édifice. Ils sont composés de deux consoles principales, et la clé de l'arc du portail forme une console secondaire, en retrait par rapport à la saillie des consoles principales. Nous appellerons dans la suite ce type de balcon "balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie". Le balcon du 99 rue du Bac vu plus haut est un exemple de ce type de balcon à la fin du XVIIe, mais avec une saillie plus réduite que les exemples que nous allons voir maintenant.

3.1 Fin de règne de Louis XIV - 1700-1715

Hôtel Hénault (ou Hainault) de Cantorbe, 82 rue François-Miron. Hôtel construit en 1704-1705. Ce balcon propose une disposition particulière pour les consoles. Les deux consoles principales sont centrées sur les trumeaux du rez-de-chaussée, mais décalés par rapport aux trumeaux du premier étage. Cette disposition particulière est due à la non correspondance entre les travées des baies du rez-de-chaussée et du premier étage : trois travées de baies au rez-de-chaussée et cinq travées de baies au premier étage. La clé de l'arc de la baie centrale forme console. Cette console centrale est "ornée d'une tête de Maure enturbannée" (Gady 2002). Deux consoles plus réduites sont disposées aux extrémités du balcon. Ces cinq consoles définissent deux travées centrales, et deux demi-travées sur les côtés.
La non correspondance entre les consoles et les trumeaux du premier étage rendent nécessaire selon toute probabilité la présence de fers métalliques pour assurer l'équilibre du balcon.
Le balcon est inscrit à l'ISMH (PA00086313).

Balcon du 82 rue François Miron à ParisBalcon du 82 rue François Miron à Paris, photo de Atget vers 1900
82 rue François-Miron
photo de Atget vers 1900 - scanné par la Bibliothèque des arts décoratifs

23 rue Danielle-Casanova, construit entre 1701 et 1711 (Mignot 2004 p85). Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
Balcon du 23 rue Danielle-Casanova à Paris
23 rue Danielle-Casanova, 1701-1711

25 et 27 rue Danielle-Casanova entre 1703-1715. Les immeubles de cette rue ont été bâtis par paires - voir notice de la base Mérimée du 21 rue Danielle-Casanova - PA75010007). Contrairement à la base Mérimée, Hillairet date ces immeubles du XVIIe siècle (27, 29 et 31 rue Danielle-Casanova, voir Hillairet 1956).
Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra). L'enroulement inférieur des consoles principales est rentrant, et l'enroulement supérieur est sortant, contrairement à la majorité des exemples vus jusqu'à présent. La situation est inversée pour la console ornant la clé de l'arc du porche.Le balcon du 25 a disparu, probablement au XIXe siècle lors du réaménagement de la boutique du rez-de-chaussée. En effet le poteau en fonte visible dans la boutique indique probable reprise en sous-oeuvre du mur de face pour agrandir la devanture.
Balcon du 27 rue Danielle-Casanova à Paris
27 rue Danielle-Casanova - entre 1703-1715

352 rue Saint-Honoré, construit en 1708 par Pierre-Nicolas Delespine. Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
PA00085954
Balcon du 352 rue Saint-Honoré à Paris
352 rue Saint-Honoré - 1708

29 et 31 rue Danielle Casanova - 1715 - immeubles bâtis par paire. Contrairement à la base Mérimée, Hillairet date ces immeubles du XVIIe siècle (27, 29 et 31 rue Danielle-Casanova).
Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
PA75010008
Balcon du 29 rue Danielle-Casanova à Paris Balcon du 31 rue Danielle-Casanova à Paris
Balcons du 29 et 31 rue Danielle-Casanova - entre 1703-1715

Hôtel de Coigny, 15 rue Danielle-Casanova ; anciennement 83 rue des Petits-Champs. Construit au début du XVIIIe selon Hillairet.
Le balcon est spécifiquement inscrit à l'ISMH (PA00085859)
Balcon inférieur filant du 15 rue Danielle-Casanova à ParisBalcon supérieur du 15 rue Danielle-Casanova à Paris
15 rue Danielle-Casanova - début XVIIIe

3.2 Régence - 1715-1723

366-368 rue Saint-Honoré, hôtels contemporains de l'aménagement de la place Vendôme, construits par Pierre Bullet en 1705 (Hillairet 1997). Le balcon du 370 est très semblable aux balcons du 366 et 368, mais Hillairet indique simplement que l'hôtel date du XVIIIe siècle.
Balcons à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
PA00085955 et PA00133004
Balcon du 366 rue Saint-Honoré à Paris
366 rue Saint-Honoré - 1705
Balcon du 368 rue Saint-Honoré à ParisBalcon du 370 rue Saint-Honoré à Paris
368 et 370 rue Saint-Honoré - 1705

52 rue de l'Arbre Sec, maison construite en 1717-1721 par P. Fr. Godot : "grands cartouches et clefs à têtes de bouc en alternance formant consoles sous le balcon".  (Mignot p92)
Balcon du 52 rue de l'Arbre-Sec à Paris 
 52 rue de l'Arbre Sec - 1717-1721

Hôtel de Salm-Dyck ou Hôtel de Ségur, 97 rue du Bac, construit en 1722 (Hillairet 1956).
Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
PA00088736
Balcon du 97 rue du Bac à Paris
Balcon de l'hôtel de Salm-Dyck - 1722

3.2 Louis XV - 1723-1774

101 rue de Richelieu, construit en 1725 (source : base Mérimée).
La façade est inscrite à l'ISMH (PA00086041)
Balcon 101 rue de Richelieu à Paris
101 rue de Richelieu - 1725

Hôtel de Chenizot, 51, 53 rue Saint-Louis-en-l'Ile, construit en 1726
Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
L'élévation de l'hôtel est classée aux Monuments Historiques depuis 2002 (PA00086284)
Balcon de l'hôtel de Chenizot 51 rue Saint-Louis-en-l'Ile à Paris, photo de Atget 1908 Balcon de l'hôtel de Chenizot 51 rue Saint-Louis-en-l'Ile à Paris
Hôtel Chenizot - 1726
Atget 1908 - scanné par la BNF - voir également 2

Hôtel Seguier, 133 rue Saint-Antoine, hôtel de 1626, avec modification du portail et création du balcon en 1728 (notice photo Mérimée), balcon inscrit en 1926. Dalle du balcon renforcé par des éléments métalliques. Egalement appelé Hôtel du marquis de Mouselier avec photo 1913. Actuellement en cours de restauration. (Photo sur wikipedia)
PA00086397

52 rue Saint-André-des-Arts, construit en 1737 (Mignot p92) ou 1740 pour le baron de la Bussière (Hillairet 1956).
Deux balcons sur la façade sur rue. Un premier balcon, à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra). Cependant ici les consoles et la clé d'arc sont situés à l'aplomb des baies des étages supérieures (comme pour le 82 rue François-Miron vu précédemment).
Le second balcon est construit sur l'angle de la rue. Ce type de balcon sur angle nécessite lui aussi l'utilisation de fers (agrafes, tirants...) pour assurer l'équilibre. Il ne s'agit pas là de renforts métalliques mais bien de dispositions constructives d'origines, qui ne s'observent généralement que lors du démontage des balcons lors de réparations.
L'élévation de l'hôtel est inscrit à l'ISMH (PA00088624)
Balcon sur rue du 52 rue Saint-André-des-Arts à ParisBalcon sur angle du 52 rue Saint-André-des-Arts à Paris
52 rue Saint-André-des-Arts - 1737 ou 1740

27 rue Lhomond, immeuble construit en 1740 environ, dont Hillairet souligne l'intérêt du balcon (Hillairet 1997).
Façade sur cour, qui porte le balcon, est classée depuis 1962 (PA00088436).
Balcon sur cour du 27 rue Lhomond à Paris vers 1900, photo de Atget
27 rue Lhomond, balcon sur cour
Photo Atget vers 1900 - scanné par l'INHA

Maison Claustrier, 56 rue des Francs-Bourgeois, construit par Jacques Hardouin-Mansart en 1752 (Mignot p93). Balcon à une travée sur portail avec deux consoles principales et une clé d'arc formant saillie (voir supra).
Le balcon a été inscrit aux Monuments Historiques en 1928 (PA00086219)
Balcon du 56 rue des Francs-Bourgeois à Paris 
56 rue des Francs-Bourgeois - 1752

Pavillon de Hanovre, 33 boulevard des Italiens et 34 rue Louis-le-Grand. L'hôtel d'Antin fut construit de 1705 à 1707. Il fut agrandit avec le pavillon de Hanovre construit de 1758 à 1760 pour le maréchal de Richelieu, dont le balcon donnait sur un jardin. La façade a été démontée en 1930 et remontée dans le parc de Sceaux (Hillairet 1997).
Balcon du pavillon de Hanovre à Paris vers 1900, photo de Atget
Pavillon de Hanovre 1758-1760
Photo Atget vers 1900 - Bibliothèque des arts décoratifs

3.3 Encorbellements continus

Les balcons sont parfois portés continuement par la voussure du portail ou de la baie de l'étage inférieur. Outre les trois exemples donnés ci-dessous correspondant à la période considérée (1700-1770), mentionnons également le balcon central de l'hôtel de Beauvais (ci-dessus), et le balcon de la galerie du bord de l'eau du Louvre (ci-dessous) qui utilisent ce type d'encorbellement.

151 bis rue Saint-Jacques, maison de rapport construite de 1718-1727 (Mignot 2004 p93)
Balcon sur voussure du 151bis rue Saint-Jacques à ParisBalcon sur voussure du 151bis rue Saint-Jacques à Paris vers 1900, photo de Atget 
151 bis rue Saint-Jacques
Photo Atget vers 1900 - Bibliothèque des Arts Décoratifs

Hôtel Jeanne d'Albret, 31 rue des Francs-Bourgeois. Hôtel construit pour Mario Bandini en 1586-1588, mais façade sur rue reconstruite 1740-1744 pour Charles du Tillet (source Gady 2001 et notice base Mérimée
L'hôtel est classé aux Monuments Historiques (PA00086292), et est actuellement occupé par la direction des affaires culturelle de la ville de Paris.
Vue de dessous du balcon du 31 rue des Francs-Bourgeois à Paris
Hôtel Jeanne d'Albret - 1740-1744

27 rue Saint-André-des-Arts, construit par Claude-Louis Daviler en 1754 (Mignot p93). Le balcon est inscrit aux MH. Hillairet donne une autre indication : le bâtiment d'origine aurait été construit en 1640, et modifié au début du XVIIIe siècle avec notamment l'ajout du balcon (Hillairet 1997).
Le balcon est spécifiquement inscrit à l'ISMH (PA00088621).

Balcon sur voussure du 27 rue Saint-André-des-Arts à Paris
27 rue Saint-André-des-Arts - 1754

3.4 Consoles décoratives

Outre les consoles porteuses que nous avons vu jusqu'à présent, qui forment l'appui des encorbellements, le même motif architectural se trouve également sur des façades sans balcon.

Hôtel de Vieuville ou Hôtel de Villayer, 47 rue Saint-André-des-Arts, construit en 1728. "balcon sur rue : inscription par arrêté du 16 mars 1926" (source : base Mérimée - PA00088622)
Balcon du 47 rue Saint-André-des-Arts à Paris
47 rue Saint-André-des-Arts - 1728

Hôtel de la Vallière ou de Chatillon, 136 rue du Bac, date de construction non connue, mais probablement antérieur à 1760, date à laquelle il est propriété du duc de la Vallière (Hillairet 1997).
Balcon du 136 rue du Bac à Paris
136 rue du Bac - XVIIIe siècle ?

12 rue de Jouy, construit par et pour Jean-François Desmaisons en 1743 (Mignot p93). Consoles en bas-relief. Peut-être parce que la rue était trop étroite pour qu'un balcon soit autorisé.
12 rue de Jouy à ParisConsole en bas-relief 12 rue de Jouy à Paris
12 rue de Jouy - 1743

3.5 Balcons dont la datation est mal connue

61 rue des Petits-Champs, XVIIIe (source : base Mérimée et Hillairet 1997).
Garde-corps métallique en corbeille, dalle en pierre de faible épaisseur.
Les consoles et le garde-corps du balcon sont spécifiquement inscrits à l'ISMH (PA00085931).
Balcon du 61 rue des Petits-Champs à ParisConsole avec décors végétal du balcon du 61 rue des Petits-Champs à Paris
61 rue des Petits-Champs

68 quai des Orfèvres. L'élévation et la toiture du 68 et 72 sont inscrits aux MH depuis 1950, et la notice indice "1ère moitié 17e siècle ; 18e siècle". Voir balcon du 72 dans le prochain article sur les balcons métalliques. Hillairet ne donne pas d'information particulière pour ce bâtiment.
Garde-corps métallique en corbeille, et dalle en pierre de faible épaisseur.
Elévation inscrit à l'ISMH (PA00085923).
Balcon du 68 quai des Orfèvres à Paris
68 quai des Orfèvres

4 Balcons fin XVIIIe

4.1 Balcons fin XVIIIe

12 rue de Tournon, construit par et pour Charles Neveu en 1776 (Mignot p99). Retour ponctuel sur cet exemple au garde corps avec balustre en pierre. La façade de cet immeuble est mentionnée par Planat dans son encyclopédie à l'article fenêtre (1888).
(PA00088641)
Balcon 12 rue de Tournon à Paris
12 rue de Tournon - 1776

1 rue du Mail, construit par Pierre Desmaisons en 1770 (Mignot p100)
Elévation inscrite à l'ISMH (PA00086065).
Balcon 1 rue du Mail à Paris
1 rue du Mail - 1770

20 rue de Saintonge, construit par Edmé Blondel en 1779-1780 (Mignot p100)
Balcon 20 rue de Saintonge à Paris Console du balcon 20 rue de Saintonge à Paris 
20 rue de Saintonge - 1779-1780

16 rue Debelleyme, construit par Robert-Eustache Devillers en 1775-1780 (Mignot p99)
Balcon du 16 rue Debelleyme à Paris
16 rue Debelleyme - 1775-1780

62 rue Boulanger, construit par Nicolas-Claude Girardin en 1778-1782 (Mignot p99)
Balcon du 62 rue Boulanger à Paris
62 rue Boulanger - 1778-1782

Hôtel de Tessé, 1 quai Voltaire et 2 rue des Saints-Pères. "Appartint en 1765 au maréchal de Tessé qui fit reconstruire l'hôtel par Letellier" (Hillairet 1956)
Elévation inscrite à l'ISMH (PA00088743)
Balcon du 1 quai Voltaire à ParisConsoles du balcon du 1 quai Voltaire à Paris
Hôtel de Tessé, construit après 1765

3 et 5 quai Voltaire, reconstruit au XVIIIe siècle (Hillairet 1956).
Balcons avec succession de consoles identiques régulièrement espacées.
Balcon du 3 quai Voltaire à ParisBalcon du 5 quai Voltaire à Paris
3 et 5 quai Voltaire - XVIIIe siècle

17 rue de Lancry, "La datation pourrait être donnée par celle de la rue, ouverte en 1777, agrandie en 1852. L'immeuble est pour l'essentiel de la seconde de ces dates, mais la façade sur rue est peut-être pour partie de la fin du XVIIIe siècle" (Guide du patrimoine 1994). La signification du monogramme A.H. n'est pas connue.
Balcon du 17 rue de Lancry à Paris
17 rue de Lancry

4.2 Balcons dont la datation est mal connue

28 quai de Béthune, construit en 1640, mais avec façade remaniée au XVIIIe siècle (Hillairet 1956). Les tables en bas-relief antiquisant au dessus des fenêtres du premier étage font penser à celles mentionnés par Mignot (p97, 100). Mignot indique que le bas-relief en façade "se répand dans les années 1770-1780 et perdure jusque dans les années 1830-1840" (p100). Les consoles pourraient donc dater de la fin du XVIIIe siècle si elles ont été reprises avec la façade. Il est probable que les consoles soient en réalité des consoles métalliques avec enduit en plâtre imitant une console en pierre.
Balcon du 28 quai de Béthune à ParisConsole enduite du balcon du 28 quai de Béthune à Paris
28 quai de Béthune - fin XVIIIe (hypothèse)

18-20 Quai d'Orléans sur l'île Saint-Louis, hôtel du XVIIIe siècle (Hillairet 1956). Hillairet mentionne des propriétaires en 1638-1639 (1997). Une plaque indique que cet hôtel particulier s’appellerait Hôtel Rolland et était la propriété de Etienne Francis Turgot en 1775. Pour une raison inconnue, on aperçoit un arc boutant et une gargouille au niveau des combles. Le 18-20 est composé de deux bâtiments, chacun avec son propre balcon. Le premier balcon est représenté ci-dessous. Une épaufrure de la dalle révèle les granulats du béton et les armatures : la dalle est en béton armé. La nature des consoles est inconnue (pierre ? métal avec enduit ?). Le balcon du second bâtiment est un balcon à consoles métalliques avec enduit en plâtre imitant une console en pierre (voir prochain article sur les balcons métalliques). Bâtiment avec surélévation de 3 étages - PC 2 novembre 1925 (source : Paris en construction)
Balcon du 18-20 quai d'Orléans à Paris, photo de Atget en 1906Balcon du 18-20 quai d'Orléans à Paris
Balcon de l'hôtel Rolland, 18-20 quai d'Orléans
Photo Atget 1906 - scanné par la BNF

374 rue Saint-Honoré, Hôtel reconstruit en 1726 par le secrétaire du roi, François Geoffrin. Hillairet indique que le bâtiment a été très remanié, et mentionne le balcon sans donner d'indication particulière cependant (Hillairet 1997).
Balcon du 374 rue Saint-Honoré
374 rue Saint-Honoré

5 Balcons début XIXe - 1800-1845

Il est difficile de donner des exemples représentatifs des balcons au XIXe. Nous donnons ici seuls quelques exemples, qui ne peuvent représenter la diversité des balcons construits.
Parmi le type de balcons construits, émergent les balcons avec succession de consoles identiques régulièrement espacées, dont nous avons vu un premier exemple fin XVIIIe au 3 et 5 quai Voltaire. Les consoles de ce type de balcons sont de dimensions bien plus réduites que celles vues au XVIIIe, et d'entraxe également plus faible. Elles sont placées indifféremment à l'aplomb des trumeaux et des baies, ce n'est pas sans incidence sur le mode de portance de ces balcons.

5.1 Début du siècle - 1800-1830

rue de Rivoli "immeubles d'ordonnance uniforme sur les dessins des architectes de Napoléon Ier, Percier et Fontaine", construits entre 1802 et 1835 (Mignot p106). Voir également Gérard 1999 p166.
Balcon avec succession de consoles identiques régulièrement espacées.
Balcons rue de Rivoli à Paris
rue de Rivoli - 1802-1835

17 rue Pierre Lescot, construit entre 1815 et 1820, "balcon fin en fer forgé à motif losangé ou en fonte à petits entrelacs à la cathédrale" (Mignot p104). Voir également Gérard 1999 p145-146.
Balcon avec succession de consoles identiques régulièrement espacées.
Balcon du 17 rue Pierre Lescot à Paris, avec garde-corps à entrelacs à la cathédrale
17 rue Pierre Lescot - 1815-1820

5.2 Au temps de Louis-Philippe - 1830-1848

9 boulevard Beaumarchais, construit en 1845 (date inscrite sur la façade).
Balcon du 9 boulevard Beaumarchais à Paris
9 boulevard Beaumarchais - 1845

111 rue Saint-Antoine, immeuble Louis Philippe masquant l'Hôtel des vivres (Gady 2002). Voir également le 59 rue Saint-Antoine, immeuble Louis-Philippe (Gady 2002)
Balcon du 111 rue Saint-Antoine à Paris
111 rue Saint-Antoine

6 Divers

6.1 Les balcons royaux

Palais du Louvre - Petite Galerie - Balcon dit de Charles IX. "Cette galerie conçue à la seconde moitié du XVIe siècle a été achevé sous le règne de Henri IV par Louis Métézeau. Le balcon "modernisé" au XVIIe siècle pour les appartements royaux [...] a été fortement restauré au XIXe siècle."(Gérard 1999). Babelon indique cependant que : "1660. C'est peu après que nous plaçons le balcon du Louvre, dit faussement de Charles IX, qui date de la reconstruction de la Petite galerie par Le Vau, en 1662 probablement, d'un dessin très rigoureux, avec déjà toutes les caractéristiques de la ferronnerie Louis XIV; il porte dans ses pilastres les chiffres royaux A L (Anne d'Autriche, veuve de Louis XIII) dans la cordelière des veuves." (Babelon 1974). La restauration du XIXe est due à Felix Duban, de 1848 à 1851. Le détail des travaux sur la structure (en dehors des ferronneries) n'est pas connu. Il existe également un autre balcon du Louvre photographié par Atget.
Balcon dit de Charles IX au Louvre, à Paris, photo de Atget
Balcon dit de Charles IX, au Louvre
Photo Atget - scanné par la Bibliothèque des arts décoratifs

Pavillon du Roi, place Royale (actuelle place des Vosges), achevé en 1608. Balcon à faible encorbellement, avec garde-corps à balustres en pierre. L'encorbellement est composé de deux consoles de rive, et une console centrale à la clé de l'arc du passage couvert. La console centrale présente la particularité d'être plus grande que les consoles de rive, contrairement aux exemples que nous verrons ensuite.
PA00086473
Balcon du pavillon du Roi Place des Vosges à paris
Pavillon du Roi, place des Vosges - 1608

Balcon de la galerie du bord de l'eau, au Louvre. Appartient peut-être à la partie reconstruite au XIXe siècle.
Façade de la galerie du bord de l'eau au Louvre à ParisBalcon de la galerie du bord de l'eau au Louvre à Paris
Galerie du bord de l'eau, Louvre

Balcon du Val de Grâce pour Anne d'Autriche - voir Gérard 1999.

6.2 Balcons disparus

Bibliothèque polonaise, 6 quai d'Orléans, construit en 1655 (Hillairet 1997).
Probable consoles métalliques, masquées par fausses consoles pierre. Ce balcon, visible sur une photo de Atget vers 1900, a disparu de la façade actuelle.
PA00086362
Balcon du 6 quai d'Orléans, photo de Atget vers 1900Façade du 6 quai d'Orléans à Paris où le balcon a disparu
6 quai d'Orléans - balcon aujourd'hui disparu
Photo de Atget vers 1900 - scanné par la BNF

96 rue du Faubourg Saint-Honoré, Place Beauvau. Hôtel construit par Le Camus de Mézières vers 1770 (Hillairet 1956). Le balcon avec garde-corps à balustres en pierre de la façade a disparu avec la destruction de cette dernière. Il reste aujourd'hui une photo de Atget de ce balcon.

10 rue du Petit-Pont, balcon qui appartenait à "un hôtel Louis XV", disparu en 1907-1909 lors de l'agrandissement de la rue (Hillairet 1997). Il reste aujourd'hui une photo de 1905 du 10 rue du Petit-Pont.

6.3 Balcons fin XIXe

10 rue du Mail colonnes en fonte sont visibles à travers les fenêtres. Elles supportent probablement un grand poitrail métallique portant la façade, et les consoles du balcon
Balcon du 10 rue du Mail à Paris
10 rue du Mail - Perret 1883

63 rue de Lancry, Hôtel Leblanc-Barbedienne, construit en 1894
PA00086498
Balcon du 63 rue du Lancry à Paris
63 rue de Lancry

6.5 Balcons sur jardin et balcons sur cour

Outre les balcons sur rue que nous avons vu jusqu'à présent, il existe également des balcons sur jardin ou sur cour que nous n'avons pas présenté dans cet article. Les photos du catalogue d'exposition "Les hôtels particuliers de Paris: du Moyen-Age à la Belle Epoque" permettent de recenser quelques uns de ces balcons (Gady 2011).

Balcons sur jardin :
  • Hôtel de Seignelay
  • Hôtel d'Emile Menier
  • Hôtel de Biron (1727)
  • Hôtel Porgès (1892)
  • Hôtel d'Aumont (voir ci-dessus)
  • Hôtel Salé (balcon à consoles métalliques)
  • Hôtel de Soubise (Pavillon sur l'ancien jardin, construit en 1735. Jardin devenu la cour des Marronniers)
  • Hôtel d'Evreux (balcons attestés en 1727 sur une gravure de Mariette reproduite par Gady hotel)
  • Hôtel de Matignon (1722-1724)
  • Hôtel de Nointel (1720)
  • Hôtel de Mlle Desmare
  • Hôtel Le Brun (1700)
  • Hôtel de Chimay (Hôtel de la Bazinière 1635 ; 1653-1658; 1741-1744 - petit balcon à balustre en pierre visible sur une gravure de Jean Marot avant 1659 p61 )
  • Hôtel Saint-James & Albany
  • Hôtel Dosne-Thiers
Balcons sur cour
  • Hôtel de Matignon (1722-1724)
  • Hôtel de Noirmoutier 
  • Hôtel de Camondo
  • Hôtel de Saint-Aure
  • Hôtel de Sauvigny
  • Hôtel de Lailly
  • Hôtel de Chimay (voir détail ci-dessus, voir photo ci-dessous)
Balcon de l'hôtel de Chimay 7 quai Malaquais à Paris
Hôtel de Chimay, 7 Quai Malaquais
ce balcon n'apparait pas sur la gravure de Jean Marot

6.4 Sans infos

12 rue Guénégaud, Hillairet ne donne pas d'information sur ce balcon (1997). Façade et toiture inscrite à l'ISMH (PA00088525).
Balcon du 12 rue Guénégaud à Paris
12 rue Guénégaud
Photo Atget vers 1900 - Bibliothèque des arts décoratifs

58 quai des Orfèvres. Hillairet ne donne pas d'information particulière pour ce bâtiment (1997).
Balcon du 58 quai des Orfèvres
58 quai des Orfèvres

16 quai d'Orléans, hôtel probablement antérieur à 1638 (Hillairet mentionne les propriétaires de l'époque - 1997). La date de construction du balcon n'est pas connue. Surélévation avec 2 étages d’habitation, PC du 15 juin 1929 (source : Paris en construction).
Balcon du 16 quai d'Orléans à Paris
16 quai d'Orléans

22 quai d'Orléans, (Hillairet 1956 : "Balcon.")
balcon du 22 quai d'Orléans à Paris
22 quai d'Orléans

31 quai de Bourbon, ancien hôtel de Spire Dubois (Hillairet 1997). Balcon actuel peut-être construit au XIXe siècle. Hillairet indique simplement "balcons" pour souligner leur intérêt. Le 33 quai de Bourbon a des éléments architecturaux très proches de ceux du 31 (même dessins de consoles jusque dans les ornements). Le 33, et son immeuble jumeaux de l'autre côté de la rue Jean du Belly semblent pourtant plus appartenir à une logique "Hausmannienne", avec balcons filants, angles coupés. Les plans de cadastre de Vasserot confirment que le 33 quai de Bourbon est postérieur au moins à 1810 (Voir plans sur Alpage)
balcon du 31 quai de Bourbon à Paris
31 quai de Bourbon

37 quai des Grands-Augustins. Date de construction inconnue (fin XVIIIe, début XIXe ?)
Balcon du 37 quai des Grands-Augustins à Paris
37 quai des Grands-Augustins

7 Conclusion

Les quelques exemples donnés ici seront complétés par un second article concernant les balcons en encorbellement avec consoles métalliques. Les informations données pour les balcons à consoles en pierre pour accompagner ces photos restent en grande partie lacunaire, concernant notamment les dates exactes de construction ou de reconstruction de ces balcons. Il serait probablement possible d'affiner certaines datations à l'aide d'analyse des styles des ornements (moulurations, décorations des consoles, typologie des garde-corps en ferronnerie), mais ce travail reste à faire.

Nous avons également mis en ligne une carte des balcons anciens de Paris, mentionnés dans cet article, pour permettre de les localiser plus facilement.

Article mis en ligne le : 30/03/2014.
Révisé le : 03/05/2014.

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[15]
E.  THOMAS : Vocabulaire illustré de l'ornement. Eyrolles, Paris, 2012.

Notes

Glyphe : "petit canal évidé aux extrémités arrondies, employé en répétition" (Thomas 2012)