1 Introduction
La résistance à la compression des maçonneries anciennes dépend de la résistance des pierres, de la résistance du mortier, et de la typologie de la maçonnerie (mur à simple ou double parement, avec ou sans fourrure, etc.). Nous allons étudier sur ce blog ces points successivement, en commençant dans cet article par la résistance à la compression et le poids volumique des pierres calcaires. Variabilité des résultats La principale difficulté pour l'étude des caractéristiques des calcaires provient de la grande variabilité des valeurs mesurées. Par exemple, pour la résistance à la compression, il existe une différence :- entre les différentes carrières (de 15kg/cm2 pour le tuffeau d'Antoigné à 2600 kg/cm2 pour la pierre de Comblanchien) ;
- entre les différents bancs d'une même carrière ;
- entre les différentes pierres tirées d'un même banc1 (jusqu'à un rapport de 1 à 6 par exemple pour la pierre de Saint-Pierre Aigle roche franche - Noël 1968 [20]), même en excluant les différences liées à un défaut évident de la pierre ;
- entre les différents échantillons tirés d'une même pierre (jusqu'à un rapport de 1 à 2 environ), même en excluant les différences liées à un défaut évident de la pierre.
2 Vocabulaire
Avant de se plonger dans le cœur du sujet, commençons par définir quelques points de vocabulaire qui nous serons utiles dans la suite. Calcaire Le calcaire est une roche sédimentaire composée majoritairement de carbonate de calcium CaCO3. Il existe différent types de calcaire, qui peuvent être classés :- du point de vue minéralogique (siliceux, sableux, argileux, ferrugineux, magnésien, dolomitique...)
- du point de vue de leur origine (oolithique, pisolithique, travertin, craie, grossier, lithographique, à entroques... )
- du point de vue biologique (à nummulites, à rudistes, à encrines, à crinoïdes ...)
- du point de vue de leur dureté (voir ci-dessous)
- ...
- $\fuc $ : résistance à la compression des éléments de maçonneries (units : pierres, briques, etc.)
- $\fut $ : résistance à la traction des éléments de maçonneries
- $\fmc $ : résistance à la compression du mortier
- $\rho $ : poids volumique apparent
- $E$ : module d'Young (module d'élasticité)
- $\nu $ : coefficient de Poisson
3 Essais de compression
Nous allons utiliser dans les suite les résultats des essais de compression sur les pierres calcaires publiés dans deux sources principalement : d'une part les résultats des essais de Rondelet, tels que publiés par Gauthey (1843 [13]), qui représentent la première source importante disponible dès le début du XIXe siècle, et d'autre part les résultats publiés dans Essai de Nomenclature des carrières françaises de roches de construction et de décoration (1976 [5]), que nous appelerons Essai de Nomenclature dans la suite. Les résultats d'un essai de compression sur une pierre sont influencés par les facteurs suivants :- la vitesse de chargement, cette dernière correspondant en règle générale à la rupture de l'échantillon en 1 à 2 minutes, pour les essais de court terme, qui forment la quasi-intégralité des résultats publiés ;
- les dimensions de l'échantillon, la résistance de l'échantillon diminuant avec l'augmentation de ses dimensions ;
- l'élancement de l'échantillon, la résistance de l'échantillon diminuant avec l'augmentation de son élancement ;
- la géométrie de l'échantillon (parallélépipède ou cylindre) ;
- le parallélisme des faces de l'échantillon, toute erreur de façonnage des éprouvettes conduisant à une nette diminution de la résistance mesurée ;
- le conditionnement de l'échantillon : séchage à l'air, séchage en étuve, conditionnement à une teneur en eau de 6%, conditionnement par immersion ;
- la machine utilisée pour les essais.
4 Historique
La résistance des pierres n'est abordée du point de vue du calcul qu'à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle en France. Les caractéristiques relatives des différentes pierres étaient déjà connues alors depuis fort longtemps : on utilisait plus volontiers les pierres les plus légères pour construire les voûtains des voûtes, les pierres les moins gélives pour les parements exposés, les pierres les plus résistantes pour les soubassements et les parties basses des piliers. Cependant Rondelet note qu'en Occident "l'épaisseur considérable que les anciens donnaient aux parties de leurs édifices prouve qu'ils n'avaient aucune idée de la force des pierres" (1805 [25]). C'est donc par comparaison aux édifices existants, et par expérimentation, que l'élancement des parties verticales porteuses des édifices augmente, avec l'augmentation de la hauteur des édifices, ou réciproquement avec la diminution du diamètre des colonnes, des piédroits, de l'épaisseur des murs etc. Les premiers tests de résistance à la compression sont réalisés par Gauthey4 en 1771 à l'occasion d'une controverse sur la dimension à donner aux piliers portant le dôme du Panthéon à Paris (ancienne église Sainte-Geneviève). Les résultats de ces essais furent publiés en 1774. Ces essais furent suivis par d'autres réalisés par Soufflot et Perronet dans les années qui suivirent. La figure 1 montre une de ces premières machines pour les essais expérimentaux. Ces premières machines surestimaient la résistance des pierres. Rondelet met au point une nouvelle machine plus fiable en 1787 (figure 2), et conduit une série d'expérience, qui semble être la première de cette ampleur. Rondelet teste notamment 180 pierres différentes, et en donne la masse volumique et la résistance à la compression : calcaires, marbres, grès, granit, tuf, pierre ponce, laves etc. Il indique les valeurs des différents bancs pour les carrières les plus connues. Rondelet accompagne également ces résultats d'autres essais, pour essayer de déterminer l'influence de la taille des échantillons, de la position de la pierre par rapport aux limites hautes et basses du banc etc. Les essais de Rondelet seront repris par de très nombreux traités de construction tout au long du XIXe siècle. Ils sont généralement condensés (par exemple Claudel distingue les valeurs des bancs, mais donne beaucoup moins de valeurs que Rondelet - Claudel 1864 [4]). Ils indiquent parfois simplement pour chaque carrière les valeurs basses et hautes pour le poids volumique et la résistance à la compression, sans différencier les différents bancs (par exemple Denfer 1891 [9]). La compréhension du phénomène de rupture et de l'influence des différents paramètres sur les résultats des essais reste limitée à la fin du XVIIIe siècle, lorsque Rondelet réalise la plupart de ses essais. Les annales des Ponts et Chaussées publieront ensuite à la fois de nouveaux résultats (Michelot 1863, 1868 et 1870), et des études sur les facteurs d'influence sur les résultats des essais (par exemple Vicat 1833 [29] et Durand-Claye 1888 [12]). A partir des résultats des essais de compression sur les pierres, la résistance de calcul de la maçonnerie était obtenue en divisant par 10 la résistance obtenue par essai (Gauthey 1843 [13, p. 206]). La résistance des pierres calcaires pouvait également être déterminé autrement que par un essai. Ainsi Planat5 propose de relier la densité et la résistance des pierres calcaires au temps nécessaire pour la taille ([23, p.80]). Des tests de charges pouvaient être réalisés pour s'assurer de la résistance de certains éléments importants. Noël cite le cas de l'opéra Garnier, à Paris, où Garnier fit réaliser des tests sur les grandes colonnes, en écrasant des blocs de pierre d'Euville sur le sommet de ces dernières. Des tests avaient en effet montré que la pierre d'Euville présentait une résistance à la compression assez régulière, et donc bien connue. L'écrasement des blocs sur le sommet des colonnes montraient donc que ces dernières pouvaient résister au moins à la force nécessaire pour l'écrasement des blocs, cette force étant calculable (Noël 1968 [20]). Il serait probablement très instructif de réaliser une généalogie des valeurs des essais retranscrits au XIXe siècle dans les traités de construction, mais ce travail reste à faire. Nous avons choisi de limiter l'exploitation des données à celles publiées dans un seul ouvrage du XIXe (essais de Rondelet tels que publiés par Gauthey / Navier), en raison de l'incertitude qui règne souvent sur l'origine des valeurs publiées dans les traités de la construction.5 Répartition géographique des carrières
Les calcaires proviennent en France d'un des trois grands bassins de sédimentation : le bassin Parisien, le bassin Aquitain, et le bassin du Rhône. La densité par département des carrières pour lesquelles il existe des valeurs de résistance à la compression dans l'Essai de Nomenclature est donnée sur la carte 3. Les données couvrent à peu près l'ensemble des trois bassins. Les grandes régions pour lesquelles il n'existe pas de valeurs (Bretagne, Nord du Massif-Central) correspondent à des zones dans lesquelles les pierres de construction ne sont pas le calcaire, mais plutôt le grès, le granit, le schiste etc. Cependant l'absence de valeurs ne signifie pas une absence d'utilisation. On trouve par exemple des calcaires en Bretagne, pour lesquels il n'existe pas de valeurs de résistance dans l'Essai de Nomenclature (Chauris 2010 [2]). Il existe des départements isolés pour lesquels nous n'avons pas de valeur : Ariège, Aube, Deux-Sèvres, Sarthe, Tarn, Essonne, Yvelines, Val-de-Marne (alors que pour ces deux derniers départements il existe des valeurs dans Rondelet). La densité de la carte 3 ne correspond pas nécessairement à la densité réelle des carrières, puisque seule une petite partie des pierres de carrière ont fait l'objet de test de résistance à la compression dans l'Essai de Nomenclature.Fig 3: Nombre de carrières recensées par département6
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
Fig 4: Nombre de carrières recensées par département
d'après essais de Rondelet, dans Gauthey 1843 [13]
d'après essais de Rondelet, dans Gauthey 1843 [13]
6 Tendances des caractéristiques des calcaires
6.1 Poids volumique apparent
Comme le poids volumique de la pierre est la donnée la plus facile à mesurer, nous utiliserons cette dernière comme point de départ dans la suite, lors de l'étude de la résistance à la compression. Les calcaires les plus légers sont la pierre de Saint-Fraigne en Charente (1200kg/m3), la pierre de Colligis dans l'Aisne (1300 à 1500kg/m3), et le Tuffeau de Touraine exploité dans les environs de Vendôme (1357 à 1532kg/m3). Les calcaires les plus lourds sont la pierre d'Annoisin-Chatelans en Isère (2890kg/m3), la pierre de Pompignan dans le Gard (2650 à 2850kg/m3), et les pierres d'Andelarrot dans la Haute-Saône, de Sancey dans le Doubs, de Villars en Côte-d'Or (2800kg/m3). La pierre d'Annoisin-Chatelans est qualifié dans la nomenclature de calcaire légèrement gréseux, les autres pierres étant qualifiées de calcaire compact. L'ensemble des calcaires recensés dans les départements suivants ont un poids volumique supérieur à 2500kg/m3 : Nord, Var, Ardèche, Ain, Alpes-Maritimes, Pas-de-Calais, Haute-Saône, Seine-et-Marne (Groupe A, en bleu sur la figure 6). L'ensemble des calcaires recensés dans les départements suivants ont un poids volumique inférieur à 2000kg/m3 : Ardennes, Hérault, Gironde, Maine-et-Loire (Groupe B, en rouge sur la figure 6). Le carte 5 représente le poids volumique moyen des calcaires par département.Fig 5: Poids volumique moyen, pour les carrières de chaque département
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
6.2 Résistance à la compression
Nous avons déjà défini plus haut la signification de la résistance à la compression ou à l'écrasement. Les valeurs de résistance à la compression et de poids volumique sont données dans l'Essai de Nomenclature ou bien par une valeur unique, ou bien sous forme d'une fourchette, avec une valeur haute et une valeur basse. Ces fourchettes peuvent être interprétées de deux manières. Soit les fourchettes indiquent l'intervalle dans lequel se trouvent l'ensemble des valeurs de résistance des pierres qui ont été testées. Soit les fourchettes indiquent l'intervalle dans lequel se trouvent l'ensemble des valeurs moyennes de résistance des lots de pierres qui ont été testés. Nous avons supposé pour l'interprétation des données dans la suite, que les fourchettes correspondaient à la seconde situation7, car nous n'avons pas trouvé cette information dans l'Essai de Nomenclature. La figure 6 donne la résistance à la compression en fonction du poids volumique, pour l'ensemble des calcaires pour lesquels il existe des valeurs dans l'Essai de Nomenclature. Les règles de construction de ce graphique sont les suivantes. Lorsque que les valeurs étaient données sous forme de fourchette, nous avons représenté deux points, le premier correspondant aux valeurs minimales de la résistance et du poids, et le second correspondant aux valeurs maximales de la résistance et du poids.Fig 6: Résistance à la compression en fonction du poids volumique apparent
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
Fig 7: Résistance à la compression maximale, pour les carrières de chaque département
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
Fig 8: Résistance à la compression (kg/cm2) en fonction du poids volumique apparent (kg/m3)
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après tableau de Perrodil 1880 [7]
d'après abaque de Planat [23] - voir fig. 9
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après tableau de Perrodil 1880 [7]
d'après abaque de Planat [23] - voir fig. 9
Fig 9: Résistance à la compression (kg/cm2) en fonction du poids volumique apparent (kg/m3)
d'après Planat [23] - scanné par la BNF
d'après Planat [23] - scanné par la BNF
Fig 10: Résistance à la compression (kg/cm2) en fonction du poids volumique apparent (kg/m3)
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après essais de Rondelet, dans Gauthey 1843 [13] (points en rouge)
d'après essais tirés de l'Essai de Nomenclature 1976 [5]
d'après essais de Rondelet, dans Gauthey 1843 [13] (points en rouge)
6.3 Résistance à la flexion et à la traction
Les données que nous avons pu réunir sur la résistance à la flexion des calcaires sont trop restreintes en nombre pour pouvoir réaliser la même étude que pour la compression11. Pour information, la résistance à la flexion (au sens de la norme NF EN 12372 - flexion sur deux appui avec une force centrale) semble être de l'ordre du 1/10e (entre le 1/15e et le 1/4) de la résistance à la compression de la même pierre. Les informations sur la traction sont encore plus rares que pour la flexion. Planat mentionne un rapport de 0,133 entre la résistance à la traction et celle à la compression, tout en soulignant le manque de valeurs sur cette question, et donc le peu de fiabilité de cette valeur [23, p. 85]. Il donne dans un autre ouvrage un rapport de $\frac{1}{10}$ (1888 [24, p. 533]).7 Autres
Le module d'Young et le coefficient de poisson, qui permettent de relier les déformations de la pierre aux contraintes, sont des caractéristiques rarement mesurées. L'Essai de Nomenclature ne donne par exemple aucune valeur de ce type. A titre d'information, nous avons seulement trouvé les informations suivantes dans la littérature :- Domède (2006 [10]) donne pour un calcaire blanc du Tarn : $\rho $=2368kg/m3, $\fuc $=495kg/cm2, $E$=281370kg/cm2 (28,1GPa) soit $E=568\fuc $, et $\nu $=0,25
- Croci et al. (2008 [6]) donnent pour le travertin12 des marchés de Trajan à Rome : $\rho $=2400kg/m3, $E$=200000kg/cm2 (20,0GPa), et $\nu $=0,10.
- Pegon et al. (2001 [22]) donnent pour un calcaire du Portugal : $\rho $=2500kg/m3, $E$=230000kg/cm2 (23GPa), et $\nu $=0,20
- Heyman (1966[15]) donne comme valeur basse pour le module d'Young de la pierre 3.106lb/in2 soit 207000kg/cm2 (20,7GPa)
- Verdel (1993[28, p.136 et 184]) donne pour le calcaire des colosses de Memnon et de leur environnement immédiat : $\rho $=2400kg/m3, $\fuc $=128kg/cm2, $E$=120000kg/cm2 (12GPa), et $\nu $=0,21
- Mele et al. (2001[18]) donnent pour un tuf de Naples : $\rho $=1700kg/m3, $\fuc $=17kg/cm2, $E$=11000kg/cm2 (1,1GPa), $G$=5180kg/cm2 (0,518GPa), et $\nu $=0,071
- Vion et Poineau (2001[30]) donnent pour le calcaire du pont en maçonnerie sur le Loup à Villeneuve-Loubet : $\fuc $=1760kg/cm2, $E$=200000kg/cm2 (20GPa) Vion et Poineau indiquent une pierre calcaire avec une résistance maximum à la compression de 1760kg/cm2, et E=200000kg/cm2 (20GPa)
- Durand-Claye (1888 [12]) donne les valeurs de $E$ pour plusieurs pierres.
- Omikrine Metalssi et al. (2013 [21]) donnent : $\rho $=1660kg/m3, $\fuc $=102kg/cm2, $\fuc $=16kg/cm2, $E$=73000kg/cm2 (7,3GPa), et $\nu $=0,23 (Il n'est pas précisé si la pierre testée est effectivement du calcaire, mais c'est probable).
- Efunda propose les valeurs suivantes pour le calcaire (limestone) : $E$ compris entre 200000 et 700000kg/cm2 (entre 20 et 70GPa), et $\nu $ compris entre 0,2 et 0,3. Ces données sont à prendre avec précaution, puisque l'on trouve sur la même page que la résistance du calcaire est comprise entre 200 et 2000kg/cm2, ce qui ne couvre qu'une petite partie des résistances possibles des pierres calcaires que nous avons recensé dans l'Essai de Nomenclature.
8 Limitations
Nous rappellerons avant de conclure les limites et biais importants des cartes, graphiques, et valeurs numériques que nous avons présenté ici.- la délimitation des zones géographiques des cartes est arbitraire : elle correspond aux limites administratives actuelles des départements, héritées de la révolution. Il aurait pu être choisi de définir des zones en utilisant d'autres limites, comme :
- les limites géologiques
- les limites historiques
- les sources sont en nombre relativement réduit (environ 400 types de pierres calcaires ont été réunies à partir de l'Essai de Nomenclature, et 150 à partir des essais de Rondelet)
- les sources ont été récoltées selon un certain prisme : seules les carrières pour lesquelles des tests existent ont été retenues. Cela met en avant les carrières qui étaient encore ouvertes à la fin du XIXe et au XXe siècle, et pour lesquelles des essais ont été réalisés préférentiellement en raison de leur commercialisation
- il aurait probablement été intéressant de combiner cette étude sur les caractéristiques mécaniques à une étude géologique plus poussée, en distinguant par exemple les différentes couches géologiques (Crétacé, Jurassique, sous-familles etc.) dont sont issus les bancs.
- les données recensées dans l'Essai de Nomenclature utilisent principalement la norme NF B. 10.509 pour les essais de compression, cependant certains résultats proviennent également du Répertoire des carrières de 1889, pour lequel le protocole d'essai n'est pas connu.
9 Conclusion
Les caractéristiques des pierres ont fait l'objet d'études approfondies dans les années 1940-1950 en France, mais nous n'avons pas encore pu consulter les sources correspondantes (Mamillan 1954 [17]). Ces études semblent être poursuivies par quelques chercheurs, par exemple Moh'd (2009 [19]) qui relie la résistance à la compression de quelques calcaires français à leurs caractéristiques (résistance, porosité, vitesse du son). Nous compléterons cet article lorsque nous aurons pu consulter ces sources. En raison des nombreuses limitations rappelées ci-dessus, il faut prendre les différentes cartes, graphiques et formules que nous avons proposé avec beaucoup de prudence. Pour préciser les caractéristiques des calcaires, le lecteur pourra visiter les bases de données actuellement disponibles gratuitement sur internet et indiquées ci-dessous, cependant les essais de résistance à la compression en laboratoire resteront incontournables dans de nombreux cas.- la Base de données nationale des pierres et carrières des monuments historiques de la France Métropolitaine et de la Réunion, Monumat
- le lithoscope du CTMNC (Centre technique de matériaux naturels de construction), pour les carrières exploitées actuellement en France
- DB Murature UNINA-DIST, pour l'Italie
- l'annexe C dans Smith 1999 [27, p. 452-462], dont certaines pages sont consultables depuis Google Books, pour la Grande-Bretagne
Article mis en ligne le : 05/01/2013.
Révisé le : 26/09/2013.
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