14 décembre 2014

Corniches en encorbellement

Un nouvel article concernant les encorbellements en maçonnerie a été publié sur bestrema.fr. Il présente les corniches des entablements, avec présentation de leur mode constructif et évolution de l'Antiquité à l'Epoque Moderne, pour comprendre leur stabilité. Lire la suite sur bestrema.fr.

1 décembre 2014

Balcons en encorbellement

Un nouvel article concernant la stabilité des encorbellements en maçonnerie a été publié sur bestrema.fr. Il présente l'histoire des balcons, leur apparition et leur évolution, et l'influence de la stabilité sur leur morphologie. Lire la suite sur bestrema.fr.

23 novembre 2014

Stabilité des encorbellements

Un nouvel article concernant la stabilité des encorbellements en maçonnerie a été publié sur bestrema.fr. Il présente l'évaluation de l'équilibre et de la résistance des corbeaux et des consoles, et les moyens employés par les constructeurs anciens pour s'assurer de l'équilibre des encorbellements. Lire la suite sur bestrema.fr.

16 novembre 2014

Planchers bois anciens - Encorbellements

Nous annonçons la création de BESTREMA, un bureau d'études structure basé à Paris, spécialisé dans les monuments anciens. Un des objectifs de cette société est de participer à la diffusion des connaissances sur la structure des monuments anciens auprès du grand public.

Les nouveaux articles que nous écrirons seront désormais mis en ligne sur bestrema.fr. Les anciens articles qui ont déjà été publiés ces deux dernières années resteront à votre disposition sur Combien ça porte. Nous vous remercions d'avoir suivi ce blog, et nous remercions tout particulièrement les lecteurs qui ont partagés avec nous leurs observations sur les structures des monuments anciens.

Quatre nouveaux articles ont déjà été publiés sur bestrema.fr.

Les trois premiers concernent les planchers anciens en bois. Un premier article présente la typologie des différents planchers en bois construits en France depuis le Moyen-Age jusqu'à la révolution. Il indique également les détails constructifs de ces planchers. Un deuxième article décrit les dimensions des solives de plancher prescrites par les traités d'architecture XVIIe siècle au XIXe siècle. Enfin, un dernier article s'intéresse au bois de brin et au bois refendu. Le bois de brin désigne un bois employé pour la charpente qui comporte le cœur de l'arbre. Le bois refendu est obtenu en refendant un bois de brin en plusieurs éléments de section plus réduite. Le bois de brin a longtemps été utilisé de façon presque systématique pour la charpente, et au XVIIIe siècle, un procès opposera des charpentiers parisiens à un fameux architecte, autour de cette question. Pourquoi une telle défense du bois de brin ? Nous proposons des éléments de réponse dans cet article.

Enfin, la maçonnerie n'est pas laissée de côté. Un article relatif aux encorbellements en maçonnerie a également été mis en ligne. Il servira d'introduction à une série de trois articles à venir concernant la stabilité des encorbellements, les balcons, et enfin les corniches.

10 avril 2014

Carte des balcons anciens à Paris

Suite à la mise en ligne des deux articles sur les balcons anciens à Paris, avec consoles en fer forgé ou en pierre, nous proposons ci-dessous une carte qui répertorie l'ensemble des balcons mentionnés dans ces articles. A quelques exceptions près, les balcons répertoriés ici sont des balcons appartenant à une façade sur rue, et ils sont donc visible depuis la rue. Cette carte n'est pas exhaustive, et ne répertorie pas les balcons construits après 1800 environ.

Les balcons sont regroupés de façon sommaire par type de console à l'aide d'une icone.
  • : balcon à console métallique
  • : balcon à console en pierre
  • : balcon à console métallique enduite
  • : balcon qui sera ajouté lors de la prochaine mise à jour des articles
Un clic sur ces icône indique l'adresse exacte du balcon correspondant. Vous pourrez retrouver les descriptifs et informations historiques des balcons sur les articles correspondants : balcons à console métallique (ou enduite) et balcons à console en pierre.

3 avril 2014

Balcons - Paris - Consoles métalliques

1 1 Les balcons en encorbellement - exemples parisiens

1.1 Introduction

De nombreux balcons en encorbellement ont été construits à Paris au XVIIe et XVIIIe siècle à l'aide de consoles en fer forgé. Les sources écrites anciennes et actuelles focalisent leur attention plus particulièrement sur les garde-corps. Ces derniers sont formés de montants verticaux et de lisses horizontales, formant des panneaux à l'intérieur desquels s'inscrivent les décors. La beauté de ces garde-corps occulte souvent les consoles métalliques qui soutiennent la dalle du balcon et son garde-corps, qui sont alors passées sous silence.

Pourtant les consoles en fer forgé sont dignes d'intérêt. Elles peuvent elles aussi faire l'objet de décors. Et, ce qui nous intéressera plus particulièrement dans la suite, ces consoles sont les éléments structurels principaux, avec la dalle, des balcons. Elles doivent reprendre les efforts importants de tension et de compression générés par l'encorbellement. Pour cette raison, les consoles métalliques sont les témoins précieux de l'évolution des techniques d'assemblages de la ferronnerie du point de vue de la transmission des efforts.

Nous présenterons dans la suite des exemples de balcons à consoles en fer forgé qui peuvent être observés aujourd'hui à Paris.

Balcon sur l'angle du 54 rue Saint-Honoré et 1 rue des Prouvaires à Paris
54 rue Saint-Honoré - 1700 ou 1715

1.2 Questions de méthode - choix des balcons, et datation

La méthode suivie pour la rédaction est la même que celle de notre article précédent sur les balcons à consoles en pierre. Nous passons sous silence les garde-corps, ouvrages de serrurerie ou ferronnerie, pour nous concentrer uniquement sur les structures porteuses. La liste de balcons donnée n'a aucune ambition d'exhaustivité. Nous n'avons retenu que les balcons sur rue, trouvés soit dans la littérature (ouvrages sur Paris, balcons classés ou inscrits spécifiquement aux Monuments Historiques), soit situés dans des quartiers connus pour leurs balcons en fer forgé, comme la place des Vosges, l'Île Saint-Louis, et les quais de la Seine plus généralement.
Perspective des balcons de la place des Vosges à Paris
Balcons de la place des Vosges

La date de construction de seuls quelques rares balcons sont connus pour les balcons anciens du XVIIe et XVIIIe siècle. Ces exemples sont regroupés en début d'article chronologiquement. Les autres balcons sont regroupés suivant la typologie de leurs consoles. Pour ces derniers lorsque la date est indiquée elle correspond à la date de construction de l'édifice, et donc pas nécessairement à la date de construction des balcons eux-mêmeHillairet étant la source de référence concernant l'histoire des édifices parisiens, nous indiquons lorsque la dernière version de son "Dictionnaire historique des rues de Paris" ne donne pas d'information sur un bâtiment (1997). Lorsque le balcon, la façade ou l'édifice est classé ou inscrit aux Monuments Historiques, nous indiquons sa notice sur la base de donnée Mérimée (lien du type PA00000000 dans la suite).

Les balcons sont classés par typologie géométrique, c'est à dire suivant la forme globale des consoles (consoles droites, consoles élancées à enroulement, consoles courtes à enroulement etc.). Ce classement ne correspond pas à un classement historique. Par ailleurs, il aurait été possible également de regrouper les balcons par typologie d'assemblage, par typologie de décors etc.

22 mars 2014

Balcons - Paris - Consoles en pierre

1 Les balcons en encorbellement - exemples parisiens

1.1 Introduction

Le balcon en encorbellement est un des éléments architecturaux le plus marquant des façades sur rue des édifices à Paris. Eléments récurrents des façades des immeubles haussmanniens au XIXe siècle, les balcons en encorbellement ont fait leur apparition à Paris environ 300 ans plus tôt, vers 1640-1650. Nous présentons dans cet article un corpus d'une cinquantaine de balcons construits entre 1636 et 1830. Ces balcons se trouvent aujourd'hui majoritairement sur les quais de Seine, et plus particulièrement sur l'Ile-Saint-Louis. Le fait que Louis Le Vau [1612-1670] ait "suggéré que toutes les maisons de ce côté [quai de Béthune] de l'île Saint-Louis en bordure de la Seine soient ornées de beaux balcons" n'est peut-être pas un hasard (Hillairet 1956). Le quai de Béthune était ainsi appelé jusqu'au XVIIIe siècle le quai des Balcons (Marrey 1989).
Balcon du 19 quai de Bourbon à Paris
Hôtel de Jassaud, 19 quai de Bourbon - 1642

Les exemples de balcons en encorbellement que nous allons donner viennent compléter ceux déjà réunis concernant les balcons à Palerme, et les balcons de Corse du Sud. Ces exemples, de divers lieux et époques, font partie d'une recherche que nous menons actuellement sur les systèmes constructifs en encorbellement. Ils serviront de corpus de référence pour étudier la typologie des balcons et leur stabilité dans le cadre d'un prochain article.

Les balcons à Paris sont innombrables. Nous avons choisi de limiter nos exemples aux balcons les plus anciens, et à ceux qui sont visibles depuis la rue. De plus, ce premier article concerne uniquement les balcons à console en pierre, un second article sera publié concernant les balcons à console métallique, moins nombreux à Paris mais peut-être encore plus dignes d'intérêt, en raison de la rareté des structures porteuses du XVIIe et XVIIIe siècle construites entièrement en fer. Il se peut que quelques consoles métalliques, travesties en consoles en pierre par l'emploi d'un corps d'enduit se soient glissées parmi les balcons présentées ici. Nous verrons dans un prochain article sur les balcons métalliques le cas de telles consoles.

1.2 Questions de méthode - choix des balcons, et datation

Le fil conducteur de ce blog étant l'étude de la stabilité des constructions anciennes et l'histoire de la construction, nous passerons sous silence les garde-corps, ouvrages de serrurerie ou ferronnerie qui sont parfois appelés eux-même balcons dans la littérature. De même, les balcons qui ne sont pas en encorbellement ne seront pas présentés ici.

La liste de balcons donnée ici n'est pas exhaustive. Comme nous n'avons retenu que les balcons sur rue, choix pratique pour les illustrations, les balcons donnés ici ne sont peut-être pas représentatifs de l'ensemble des balcons anciens à Paris. Par exemples les balcons d'hôtel particulier présentés ici correspondent à ceux dont le bâtiment principal possède une façade sur rue. Les hôtels particuliers entre cour et jardin ne sont pas dans ce cas. Les balcons sur cour (Hôtel Matignon, Hôtel de Noirmoutier, etc.), ou sur jardin (Hôtel de Soubise, Hôtel d'Evreux, Hôtel Biron, etc.) ne sont pas représenté dans les exemples donnés ici.

Les dates indiquées pour chaque exemple de balcon correspondent en réalité aux dates de construction des édifices, et donc pas nécessairement à la date de construction des balcons eux-même. Si la date de construction du balcon est connue avec certitude, cela est précisé explicitement, mais c'est malheureusement rarement le cas. Les deux sources principales pour les datations des édifices et des balcons sont Connaissance du vieux Paris de Hillairet (1956), et la base de donnée Mérimée pour les édifices (ou balcons seuls parfois) classés ou inscrits aux Monuments Historiques. L'histoire de l'architecture privée parisienne a fait l'objet de nombreuses études depuis la publication du livre de Hillairet en 1956, et il est possible que les nouvelles découvertes explique des décalages entre les dates données ici et les dates donnée dans des sources plus récentes. Lorsque le balcon, la façade ou l'édifice est classé ou inscrit aux Monuments Historiques, nous indiquons sa notice sur la base de donnée Mérimée (lien du type PA00000000 dans la suite).

Nous n'avons pas essayé de dater par nous même ces balcons en référence à leur ornementation. Dans quelques cas nous avertirons le lecteur lorsque la date de construction de l'édifice est manifestement bien antérieure au balcon. L'utilisation des connaissance des styles des gardes-corps permettrait peut-être de préciser un peu les datations, tout en étant sujet aux évidentes limites des réemplois, mise au goût du jour, restaurations et imitations.

1.3 Redécouvrir les balcons en encorbellement

Les exemples réunis ici sont l'occasion de se poser quelques questions sur leur évolution structurelle, tant du point de vue individuel (réparations et restaurations subis par chaque balcon) que du point de vue collectif (évolution de la taille des consoles, de leur saillie, de leur position par rapport aux trumeaux des étages, de l'épaisseur des dalles, de l'importance des clés d'arcs).

Nous pouvons mentionner ici quelques observations, qui si elles ne peuvent tenir lieu de vérité générale, permettent de mettre les exemples donnés ci-dessous en perspective. Ainsi l'épaisseur moyenne des balcons les plus anciens (XVIe et début XVIIe) semble inférieur à l'épaisseur des balcons les plus récents de nos exemples (début XIXe). Des barres métalliques sont fréquemment visibles sous les dalles des balcons, tels celles que l'on trouve dans la littérature du XVIIIe siècle concernant ces balcons (voir fig V. de Blondel et Patte 1777 ci-dessous). Ces barres ne sont donc pas nécessairement des renforts, mais peut-être dans certains cas des dispositifs constructifs d'origine. Les dalles ont parfois été remplacée entièrement, des fois en béton ou ciment armé (voir exemple du 32 rue Saint-Antoine ci-dessous). Les consoles, initialement positionnées au droit des trumeaux sur les exemples du XVIIe, peuvent être placée au niveau des clés des arcs (voir exemple du 82 rue François-Miron). Le développement des cartouches ornant les clés d'arc peut même faire penser à des consoles secondaires d'un point de vue stabilité (remarque à prendre avec beaucoup de précaution, car nous n'avons pas connaissance de l'appareillage).
Linteaux de fer pour soutenir la tablette du Balcon, gravure de Blondel et Patte 1777
"linteaux de fer pour soutenir la Tablette du Balcon"
d'après Blondel et Patte 1777 - scanné par la BNF

Dalle de balcon en béton ou ciment armé, 32 rue Saint-Antoine à Paris
32 rue Saint-Antoine - dalle en béton ou ciment armé

8 février 2014

Maçonneries - Glossaire anglais-français-allemand

1  Introduction

Des conférences internationales d'histoire de la construction ont lieu tous les 3 ans depuis 2003: Madrid (2003), Cambridge (2006), Cottbus (2009), Paris (2012). Les actes de ces conférences sont des sources importantes pour comprendre les monuments anciens. Le vocabulaire technique des voûtes et plus généralement des constructions en maçonnerie est bien spécifique. Nous proposons ci-dessous un glossaire multilingue anglais-français-allemand concernant la maçonnerie, du point de vue des structures, pour faciliter la compréhension de ce type d'article. Nous avons choisi d'ajouter de plus les traductions en allemand pour aider spécifiquement à la compréhension du Lehrhuch der gostischen Konstruktionen de Ungewitter et Mohrmann (1901 [4]), qui est selon Huerta la meilleure présentation de la construction et analyse structurelle de la maçonnerie dans l'architecture gothique (2008 [2]). Il existe également une traduction anglaise de cet ouvrage (1920 [5]).
Par ailleurs, des glossaires très complets sont disponibles sur internet concernant les maçonneries, cette fois ci du point de vue des matériaux : voir Groot et al. 2004 [1] et Vergès-Belmin 2008 [6]. Nous avons déjà mis en ligne un article concernant cette fois ci le vocabulaire de la charpente en anglais et français.
Ce glossaire pour la maçonnerie contient certainement des erreurs et des imprécisions. Le sens des termes techniques évolue avec le temps, comme nous avons pu le voir sur l'exemple des tirants métalliques anciens lors d'un précédent article. Nous espérons que ce glossaire pourra cependant vous être utile pour découvrir plus facilement les articles anglais et allemand.